novembre 21, 2024
Vin bio

Amateur de vin : mieux comprendre le naturel, le bio et le biodynamique

Le vin est un breuvage qui existe sans doute depuis la nuit des temps, depuis que l’homme est capable de transformer les fruits et les aliments pour en faire des repas et des boissons à son goût. Au fur et à mesure que le temps passe, plusieurs variétés de vin ont été créées et mis en vente pour le plaisir des amateurs de cette boisson. Toutefois, faut-il simplement se positionner en tant que consommateur sans chercher à comprendre les caractéristiques de tous ces types de vins ? C’est pour vous aider à en apprendre un peu plus sur le vin, sans forcément chercher à vous passionner pour l’œnologie, que nous vous proposons de lire la suite. Vous pourrez y découvrir tout ce qu’il faut savoir sur le vin naturel, le vin biologique et le vin biodynamique, les trois types de vin actuellement en vogue sur le marché.

Que savoir sur le vin naturel ?

Le vin naturel est un vin qui combine deux méthodes de fabrication, celle du vin biologique et celle du vin biodynamique. Toutefois, ce n’est pas tout, car le processus est un peu plus complexe. En effet, pour le vin dit « naturel », aucun intrant n’est autorisé lors de la production. Les techniques utilisées sont également réglementées, car celles qui pourraient modifier les jus originels sont à proscrire automatiquement. Le seul ingrédient toléré qui ne respecte pas ce critère, c’est le soufre. Il est néanmoins possible de trouver des producteurs qui vont encore plus loin dans leur volonté de produire du vin 100% naturel. Ils choisissent de ce fait un procédé de fabrication qui exclut complètement toute trace d’intrant et de sulfites. Ce sont les vins SAINS (Sans Aucun Intrants Ni Sulfites).

Il faut savoir qu’à priori, du moins de manière officielle, le vin naturel n’existe pas. Il est bel et bien possible de trouver des vins issus de l’Agriculture Biologique ou Biodynamique. Toutefois, même si ces vins possèdent leur propre logo et leur charte au niveau Européen, des contraintes et des permissions qui leur sont propres, le vin naturel à proprement parler n’existe pas légalement. Il faut donc savoir faire la nuance entre vin naturel, vin biologique et vin biodynamique. Le vin naturel tel qu’il est fabriqué par certains producteurs, n’a pas de logo comme les autres, et n’est pas reconnu sur le plan juridique dans l’Union Européenne.

Il existe néanmoins un repère sur lequel on peut se baser, et il s’agit de l’Association des Vins Naturels. Elle se compose d’une cinquantaine de membres parmi lesquels on retrouve essentiellement des vignerons. Ceux-ci ont choisi de définir entre eux, un cahier de charge qu’ils s’engagent tous à respecter. Parmi les règles qu’ils se fixent, on retrouve :

  • L’utilisation de levures indigènes pour la fermentation : ce sont des levures qu’on retrouve naturellement sur la baie des raisins Une culture de type bio ou biodynamique au niveau des vignes
  • L’exclusion totale des techniques dites « brutales » lors de la transformation du vin. Il s’agit entre autres du flash pasteurisation ou de l’osmose inverse
  • Le choix de réaliser des vendanges uniquement de façon manuelle
  • Aucune utilisation d’intrant œnologique lors de la vinification

Concernant ce dernier point, il faut noter qu’il peut y avoir quelques exceptions en ce qui concerne l’utilisation de soufre ou de sulfite, en petite quantité. Ainsi, il est formellement interdit dans la production de vin naturel, d’utiliser le soufre sauf dans les conditions suivantes :

Pour le vin blanc, la proportion de sulfite utilisée doit être comprise entre 0 mg/l et 40 mg/l au maximum. A noter que pour ce vin, l’Union Européenne autorise une proportion de sulfite allant de 200 mg/l à 400 mg/l.
Pour le vin rouge et le vin effervescent, les proportions de sulfite autorisées sont de 0 mg/l à 30 mg/l au maximum. L’Union Européenne quant à elle autorise ici 150 mg/l de sulfite.

Il faut noter que plusieurs autres vignerons ne faisant pas partie de l’association choisissent de suivre cette démarche pour la production de leur vin. Aussi, plusieurs autres ingrédients en tout genre peuvent être ajoutés par les producteurs, selon leur recette personnelle. Ils ont en effet la possibilité d’ajouter une cinquantaine de produits, pour modifier leur vin et le rendre unique. C’est pour cette raison qu’il ne serait pas une mauvaise idée d’obliger les producteurs de vin à inscrire sur leurs étiquettes, la liste des ingrédients utilisés pour permettre aux consommateurs de savoir exactement ce qui se retrouve dans leur verre.

Le vin biologique

Le vin biologique est en réalité un vin qui existe depuis plusieurs années, depuis 2012 pour être plus précis. Ce vin ne prenait en compte que la viticulture, et excluait la vinification. C’est pour cette raison que les producteurs de ce type de vin doivent éviter l’ajout des traitements synthétique. Ils doivent aussi exclure l’utilisation d’insecticides dans les vignes. Aussi, depuis peu, il est recommandé de réduire légèrement les intrants utilisés lors de la vinification. Ce qui est autorisé par contre, ce sont les procédés comme l’ajout de tanins, l’acidification, le traitement thermique, l’ajout de soufre, l’ajout de copeaux de bois, la désacidification, etc.

Le vin biodynamique

Ce type de vin pousse encore plus loin la démarche visant à produire des vins bio (voir sur le site domaine biodynamie). En effet, pour la production de ce vin, les vignerons doivent utiliser une méthode spécifique, en essayant d’intensifier la vie du sol. De cette manière, vous pourrez créer un meilleur échange entre la terre et la plante.

Pour parvenir à ce résultat, les producteurs se servent de préparation à base de plantes à infuser. Les préparations sont dynamisées, pour permettre à la vigne de se renforcer et de mieux se développer. Il s’agit en quelques sortes d’un traitement préventif de type homéopathique. Le calendrier lunaire est utilisé, de manière à ce que la plante les influences de la lune et le sol se combinent au mieux. Enfin, il faut noter que pour ce mode de fabrication du vin, les doses de soufre autorisées sont plus basses que celles tolérées pour le vin bio.